Adieu Daech?

Balados

Adieu Daech?

En 2014, Leïla apprend que son petit frère est parti rejoindre Daech en Syrie. D’emblée, elle a besoin d’en parler, mais on ne parle pas de ça à n’importe qui. Il faut que s’installe une confiance, une intimité. Dans ce balado, Leïla renoue avec ces gens qu’elle a rencontrés, au gré des étapes qui ont ponctué ces dix dernières années, fort mouvementées; elle discute avec ces personnes qui lui ont offert du soutien et, aussi circonstancielle soit-elle, leur amitié. Elle veut notamment avoir le point de vue de ces personnes alliées sur un drame qui les a aussi touchés, de près ou de très près. Au terme du cycle documentaire par lequel le public québécois a connu cette histoire, Leïla en profite pour discuter en toute franchise de la façon dont elle a été racontée à travers les trois films auxquels elle a participé.

  • 1.Celle qui a perdu un fils

    C’est la maman de Youssef, la maman de Leïla, qui a eu le courage d’immigrer au Québec avec sa famille, de tout recommencer à zéro. Femme extrêmement forte, elle est aussi extrêmement fière de sa fille, qui a fait fi de tous les dangers pour mener son combat.

  • 2.Celui qui se rappelle du meilleur

    C’est Cédric, le plus grand ami de Youssef, qui a toujours été là pour lui… sauf la fois où il est parti en Syrie. S’il se reproche encore ce départ, il a tout fait pour garder contact avec Youssef, et l’a toujours traité comme son meilleur ami.

  • 3.Celui qui a ouvert le débat

    C’est Raed, le compagnon de classe de Youssef, devenu journaliste. Déchiré entre cette amitié et la rigueur de son métier, il a eu le courage d’aborder un sujet épineux, dans un contexte brûlant, en tant que figure masculine et musulmane.

  • 4.Celle qui me ressemble

    C’est la sœur de Zakria, qui a vécu tant de choses similaires à Leïla. Elles ont pleuré la mort de leur frère et rencontré leur nièce pratiquement en même temps. Deuil, rapatriement, un combat de tous les instants… et elles se sont un peu oubliées, là-dedans.

  • 5.Celui qui a vécu la guerre

    C’est Ossama, le guide-interprète en Syrie, qui a accueilli Leïla et l’équipe à deux reprises. S’il a vu son peuple souffrir, c’est le premier à dire que les anciens membres de Daech méritent une deuxième chance. Autrement, le problème ne sera jamais réglé.

  • 6.Ceux qui réalisent la nuance

    C’est Gabriel, le réalisateur de « T’es où, Youssef? » et « Les poussières de Daech », et Marc, le réalisateur d’« Adieu Daech? » D’abord impliqués professionnellement, pour raconter l’histoire de Youssef, de sa fille, de Leïla, leur travail s’est transformé en profond attachement.

Adieu Daech?

Nous avons voulu comprendre pourquoi Youssef avait joint Daech, sans trouver de réponse. Nous nous sommes battus pour rapatrier sa fille, née dans la guerre, mais en vain. Comment désormais surmonter les déchirements et la souffrance?