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La bombe
Dans la série La bombe – Au pays de la droite nationaliste, le réalisateur Gabriel Allard, fait un face à face avec une réalité émergente ; la popularité grandissante des groupes d’extrême droite au Québec. Sa quête l’amène à se questionner sur le sens du nationalisme, les enjeux d’immigration et le projet de société des québécois. Ses interrogations personnelles situent socialement les enjeux plus percutants de l’avancement de la droite radicale.
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1. Le contexte
Automne 2017. Alors que l’équipe de production du projet T’es où Youssef? Terminent le récit cinématographique de la radicalisation du jeune Youssef, ceux-ci font la rencontre un autre radical. Ex-radical plutôt: Maxime Fiset, un ancien skinhead néonazi repenti. Celui-ci leur transmet une information. Il existe au Québec une extrême droite idéologique de plus en plus décomplexée. L’actualité des mois suivants allait lui donner raison et forcer les coréalisateurs Gabriel Allard Gagnon et Cédric Chabuel ainsi que le producteur au contenu Mathieu Paiement à se rendre à l’évidence: ils devaient maintenant s’immerger dans ce qu’on appelle la droite identitaire québécoise pour la comprendre et saisir sa portée.
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2. La frontière
Une chose enflamme les groupes identitaires québécois qu’on dit d’extrême droite, c’est l’entrée au pays de milliers d’immigrants irréguliers au bout du Chemin Roxham, près de la frontière de Lacolle. Et le groupe Storm Alliance, mené à l’époque par Dave Treg, s’est montré particulièrement loquace sur le sujet. Gabriel se rend sur place avec Cédric. Ce faisant, il se demande pourquoi, en 2018, aller protester à la frontière contre l’arrivée de demandeurs d’asile semble être la nouvelle façon d’être nationaliste au Québec.
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3. Dans l'arène
Quelques semaines après leur première visite à Lacolle, Gabriel et Cédric retournent sur les lieux pour assister à la manifestation dite contre Justin Trudeau et les politiques libérales, organisée par Storm Alliance. Tout le monde a fait la grimace lorsque le lieu de l’évènement a été confirmé: juste devant le camp de réfugiés. Deux camps s’affrontent: les stormers de Dave Treg et les antifas de Jaggi Sing.
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4. Salut Stormers!
Pour mieux comprendre les objectifs du groupe de citoyens Storm Alliance - qualifié d’extrême droite par plusieurs - Gabriel se rend au bar le 447 à Limoilou rencontrer Dave Treg, leader de la formation. Le réalisateur cherche à connaître les motivations derrière l’engagement politique de l’homme de 48 ans. Celui-ci est particulièrement intrigant, car quelques mois plus tôt, on le retrouvait à la tête du chapitre canadien d’une formation finlandaise ayant des liens avec le mouvement néonazi.
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5. Les loups
Un des groupes identitaires ayant le plus défrayé la manchette dans les derniers mois est sans contre dit La Meute. Après quelques tentatives d’entrer en contact avec ses dirigeants infructueuses, le réalisateur Gabriel Allard se rend chez Patrick Beaudry. Celui-ci est un des trois fondateurs de l’organisation, mais vient tout juste de se faire évincé du groupe. Les deux hommes boivent de la bière, jasent d’outils et reviennent sur le passé de militaire de Beaudry qui explique en partie ses raisons d’avoir voulu créer un groupe anti-islam radical.
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6. La droite alternative
Storm Alliance. La Meute. Plusieurs diront de ces gens-là qu’ils sont inoffensifs. Or dans les manifs organisées par ces mêmes groupes citoyens pacifiques, l’équipe de La bombe a rencontré des spécimens moins rassurants que Dave Treg ou Patrick Beaudry. Des membres de l’alt-right, même s’il ne s’agit pas d’une organisation à proprement parler. Cette droite alternative est plutôt une nébuleuse de jeunes qui se servent des médias sociaux pour promouvoir de manière ironique leurs idées souvent racistes, parfois violentes. Le réalisateur Gabriel Allard est même devenu ami avec l’un d’eux.
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7. Binno Legrand
Quand on a des idées aussi radicales que Sylvain, on ne le crie pas sur tous les toits. Mais il y a des endroits où on peut en jaser, sans problème. Des safe spaces pour l’alt-right. C’est ainsi que Gabriel reçoit une invitation particulière. Sylvain le convie à une web-discussion sur le thème du white ethnostate, ou de l’état ethnique blanc. Pendant de longues minutes, il deviendra Binno Legrand, un réalisateur et père de famille qui s’inquiète d’une éventuelle guerre raciale. Il n’est pas seul à s’inquiéter. Sa blonde commence à trouver que Gabriel fréquente trop l’extrême-droite.
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8. Game over
Les aventures de Gabriel au pays de la droite nationaliste tirent à leur fin. De toute façon, Dave Tregg, cofondateur de la Storm Alliance, abandonne lui-même le navire qu’il a contribué à bâtir. Ses raisons sont légitimes, ce qui prend par surprise le réalisateur. Pour finir son périple, Gabriel invite son ami de l’alt-right à s’engouffrer dans le bois québécois, loin du complot juif et des féminazis. Peine perdue. Sylvain n’en démord pas. La tension grimpe, au beau milieu de nulle part...

La bombe
Quatre Québécois sur 10 pensent que nos frontières sont trop perméables. Que les immigrants menacent la pureté du Québec. Et si l'intolérance, le racisme, l'islamophobie étaient en train de gagner du terrain en douce et menaçaient la paix sociale? Maxime Fiset, « p'tit gars » de Québec, voit venir le pire. Ancien skinhead néonazi, il s'appuie sur son lourd passé de jeune radicalisé comme levier pour contribuer à la prévention de la radicalisation violente. Pour désamorcer… la bombe!